Web développer - Couleurs et contrastes

S’assurer que les couleurs utilisées ne posent pas de problème à l’utilisateur

Assurer un contraste suffisant entre les couleurs de premier plan et de fond #

Cible : tout le monde, en particulier les utilisateurs sur mobile et tablette, les personnes malvoyantes, éprouvant des difficultés de lecture ou avec un déficit d’attention et les seniors.
Quand : dès la phase de conception et lors du développement.

Description :
Le niveau de contraste entre le premier plan et l’arrière-plan, même pour des éléments graphiques non-textuels porteurs de sens, doit être suffisamment élevé.
Un niveau de contraste insuffisant sera préjudiciable pour les utilisateurs ayant des difficultés visuelles ainsi que pour les utilisateurs de mobiles et tablettes se trouvant dans un environnement très lumineux.

Exemples non valides :

  • Le texte “film | 20h40…” ne présente pas un contraste suffisant. Celui-ci ne sera pas lisible par tous les utilisateurs.
    capture d’écran présentant du texte dont le contraste n’est pas suffisant

  • Les images suivantes sont porteuses d’information pour les utilisateurs. Mais elles ne fournissent pas un niveau de contraste suffisant qui devrait être de 3:1 minimum.
    capture d’écran présentant des icônes et des graphiques dont le contraste n'est pas suffisant

À vérifier :

  • S'assurer que le contraste entre la couleur du fond et celle du texte et également pour du texte sous forme d’image porteur d’information, est :
    • De 4.5:1 minimum pour une taille inférieure à 24px CSS et 19px CSS en gras
    • De 3:1 minimum pour une taille est supérieure à 24px CSS et 19px CSS en gras
  • Cas particulier des liens non soulignés :
    • Ces liens doivent avoir un rapport de contraste de 3:1 avec le texte qui les entoure
    • Ces liens doivent avoir un autre moyen que la couleur permettant de les distinguer au focus clavier ou au survol souris
  • S'assurer que les objets graphiques porteurs d'information non-textuelle, les composants d’interface utilisateur et les états de l'interface (focus, hover...) ont un contraste de 3:1. Sont concernés, entre autres : les boutons, les boutons radios, les cases à cocher, les listes de sélection, les menus et volets de navigation, les barres d’outils, les onglets, les carrousels, les curseurs, les barres de progression, les bulles d’aides, les barres de progression, les graphiques…

Nous ne sommes pas tenus d'appliquer ce critère :

  • Si le composant graphique ne peut pas être représenté autrement : drapeau, logotype, photos réelles, captures d'écran, diagrammes d'informations médicales utilisant les couleurs de la biologie, dégradés représentant une mesure, cartes de chaleur…)
  • Si un texte, comme un label, un tableau de données…, apporte la même information que l’icône ou le graphique.
  • Si le manque de contraste de l’image n'empêche pas la compréhension du contenu ou d'identifier la fonction
  • Si un composant d'interface est inactif et donc peut être ignoré par l’utilisateur sans réelle perte d'information.
  • Attention  : pour des applications principalement utilisées en web mobile ou en mobilité, le niveau de contraste des principaux éléments doit être de 7:1 afin d’assurer une bonne lisibilité pour tous

Objectif utilisateur :

Faciliter la lecture à tous les utilisateurs, déficients visuels ou personnes dans un environnement lumineux défavorable (en mobilité).

Outil :
L’application Colour Contrast Analyser permet de mesurer rapidement des niveaux de contraste de couleurs (gratuit pour Mac et Windows). Comment utiliser Colour Contrast Analyser, quelques explications.

Référence WCAG :

Ne pas utiliser la couleur ou l’information sensorielle comme seule source d’information #

Cible : tout le monde, en particulier les daltoniens et plus généralement les personnes malvoyantes ou ayant une déficience cognitive, auditive et les seniors.
Quand : dès la phase de conception et lors du développement.

Description :
Ne pas utiliser la couleur ou une information sensorielle (forme, taille, son, orientation, localisation visuelle…) comme la seule façon de véhiculer de l’information, d’indiquer une action, de solliciter une réponse ou de distinguer un élément. L’information fournie par un changement de couleur ou une information sensorielle doit être complétée par une information textuelle (alternative) ou/et structuration sémantique.

À vérifier :

  • Faire une capture d’écran et la passer en noir et blanc. La perte des couleurs ne doit pas entraîner de difficulté dans la navigation, ni provoquer de perte d’information.
  • Couper le son, le niveau d’information doit rester identique.
  • S'assurer que les liens sont identifiables par un autre moyen que la couleur (en général, le soulignement). S'ils ne sont pas soulignés, sur le focus et le survol souris, fournir un autre moyen que le couleur pour les distinguer.

Objectif utilisateur :

Permettre aux utilisateurs ne distinguant pas les couleurs ou l’information sensorielle (les daltoniens, déficients visuels, déficients auditifs, utilisateurs de mobile en luminosité extérieure, en milieu bruyant…), d’accéder tout de même à l’information par d’autres moyens.

Exemple :
Pour un graphique type camembert, où chaque partie est colorée différemment, ajouter par exemple une texture différente pour les identifier sans la couleur.

Exemple valide :
Exemple d’image valide n’utilisant pas que la couleur pour transmettre l’information

Exemple non-valide :
Exemple non-valide utilisant uniquement des voyants de couleur pour transmettre l’information

Cet exemple n’est pas valide, car l’information est transmise uniquement par la couleur.

Référence WCAG :